Age 32 ans.
Signes particuliers Après une dizaine d’années à travailler sur des documentaires (pour Arte, surtout), cette grande fille qui semble à l’aise partout décide il y a deux ans de se vouer à la chanson. Fin 2014, un premier morceau (L’Amour en solitaire) circule sur la Toile et attire l’attention des professionnels. Elle publie aujourd’hui un EP mélodique et mélancolique, qui rappelle Sheller et Sanson.
Ascendants Née à Lille, Juliette a grandi en banlieue parisienne, dans une famille « où ça vit, ça chante, ça s’engueule et ça rigole tout le temps ». Avec des parents libraires de profession, et pianistes de passion, elle baigne surtout dans la culture. « Je me souviens de dimanches entiers passés à écouter des chanteurs lyriques qui venaient à la maison. » Elle-même commence très tôt le piano classique, mais envoie tout valser vers ses 11 ans. « Je le regrette amèrement, j’adorerais pouvoir jouer du Debussy ou du Chopin en ouvrant simplement une partition. » A l’adolescence, elle découvre William Sheller (« toute ma vie, j’écouterai Un homme heureux »), Alain Souchon (« à la fausse simplicité bouleversante »), Bashung (« qui a inventé une langue ») ou Barbara (« évidemment »). Elle se met à composer et à écrire en français, elle aussi.
Observations Si elle chante beaucoup la solitude et les chagrins d’amour, la jeune femme se montre joyeuse sur scène, un brin provocatrice et bavarde. Son premier album est attendu pour 2017. « Je vais essayer de me bousculer, pour ne pas m’enfermer dans des chansons mélancoliques. J’ai aussi envie de titres dansants. » Si elle parvient à maîtriser les deux registres, elle devrait faire des étincelles.
© 05/05/2016 - Tous droits réservés
Source : Télérama.fr
Auteur : Valérie LEHOUX
Photo : © Monteils / Dalle